Passage de l'Energie sous la tutelle de Bercy depuis le changement de Gouvernement, annonces sur le budget de MaPrimeRenov... : depuis le début de l'année, Bruno Le Maire se fait entendre sur le sujet de la rénovation énergétique. En déplacement dans les Yvelines lundi 11 mars, le ministre a confirmé son implication sur le sujet.
CEE, CPE et chaleur fatale
À l'issue d'une table-ronde avec les acteurs économiques, il a fait sienne l'idée de convertir les contrats de performance énergétique en certificats d'économie d'énergie, pour booster le financement de la rénovation dans le parc tertiaire. Sensibilisé aux perspectives de récupération de la chaleur fatale, avec son potentiel de 100 TWh/an, le ministre entend sécuriser les investissements privés sur 20, voire 25 ans.
MaPrimeRénov', fraudes et thermostats
Si l'effort se poursuivra sur les bâtiments publics, avec un objectif de 800 GWh annuels d'économie, c'est à MaPrimeRénov que le ministre a consacré le plus de temps. "Nous avons maintenu 3,5 milliards d'euros de crédits, en hausse de 800 M€, a-t-il insisté, suite à son annonce de réduction de 1 Md€ des crédits budgétaires en 2024. Un budget qui augmente, c'est une politique maintenue." Un durcissement de la lutte contre la fraude est prévu, comme le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave l'avait annoncé à l'automne. Bruno Le Maire a par ailleurs estimé qu'il fallait stopper le versement des aides en cas de doute. Une pratique déjà expérimentée par l'Anah fin 2022, et qui avait mis de nombreuses entreprises honnêtes en grave difficulté.
Une campagne d'information est annoncée à l'automne, qui mettra l'accent sur l'utilité du thermostat programmable, en lien avec le coup de pouce instauré en décembre. Le ministre a par ailleurs annoncé pour l'été la première édition d'une comptabilité annuelle sur les économies d'énergie. "Vous devez en avoir pour votre argent" a-t-il ajouté, s'adressant à travers les personnes présentes à l'ensemble des contribuables.
À lire aussi