Conscients d'avoir évité certaines mesures catastrophiques, les deux syndicats partagent une réaction en demi-teinte après la modification de l'arrêté S21 sur le photovoltaïque.

Certes, l'arrêté modifiant les mécanismes de soutien au photovoltaïque n'est pas rétroactif. Certes, les tarifs sont gelés sur le segment de 100 à 500 kWc jusqu'au 1er juillet. Mais pour autant, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan déplorent des mesures globalement très défavorables au secteur résidentiel. 

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"Le segment résidentiel subira une division par trois des primes et tarifs le concernant, ceci dès l’entrée en vigueur du nouvel arrêté tarifaire, sans que ces baisses ne coïncident avec la mise en œuvre de la TVA à taux réduit, seulement applicable à compter du 1er octobre prochain. Ce cumul de difficultés risque de plonger un grand nombre de petits installateurs dans plusieurs mois d’attente sans chantiers, d’autant plus que les conditions d’accès à la TVA réduite sont encore inconnues", écrivent les deux organisations. Elles déplorent également la très forte dégressivité trimestrielle des prix d'achat de l'électricité sur les segments de 9 à 500 kWc, et fait part d'interrogations encore fortes sur le visage des futurs appels d'offres sur le segment de 100 à 500 kWc. Elles appellent les pouvoirs publics à poursuivre les échanges avec la filière, notamment sur les contours de la future TVA à 5,5 %, prévue pour octobre. Une position qui relativise la communication gouvernementale, expliquant que cet arrêté serait le fruit d'un dialogue constructif avec les parties prenantes.

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