Lors de son CA qui s’est tenu mercredi 9 octobre, l’Anah a pris la décision de plafonner ces aides « Habiter mieux agilité » qui vise notamment à soutenir financièrement le changement de chaudière ou mode de chauffage pour les ménages aux revenus modestes et très modestes. Ainsi les nouveaux dossiers déposés à compter du 10 octobre 2019 dans le cadre des aides « Habiter mieux Agilité » ne pourront dépasser le plafond maximal de travaux subventionnables de 8 000 € HT soit une aide, pour les revenus très modestes, de 4 000 euros (50% du montant total HT). Jusqu’à présent l’aide financière ne pouvait pas dépasser 10 000 € pour ces ménages. Autrement dit le montant de l’aide maximale est plus que divisé par 2. Et les chaudières gaz ont droit à un traitement spécial, avec un plafond de travaux subventionnables établi à 2 400 € HT, soit une aide maximale de 1 200 euros.
Comment expliquer ce coup de rabot surprise ? Pour l’Anah, il s‘agit de "dégonfler l'inflation du prix des équipements engendrée par l'addition d'aides publiques" et de "préparer le passage vers la future prime qui remplacera au 1er janvier 2020 le CITE pour les ménages modestes".
« On voudrait continuer à ne pas faire décoller la rénovation énergétique qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Je ne parle même pas des professionnels sur le terrain qui vont devoir refaire les devis d’ores et déjà acceptés par les clients mais qui n’avaient pas encore été déposés sur le site de l’Anah… », confie à Génie Climatique Magazine Florence Lievyn, déléguée générale de Coénove, association regroupant les industriels de la filière gaz et promouvant la complémentarité des énergies. " C’est encore une majorité qui va payer pour une minorité de margoulins sans scrupules ! ", juge de son côté Johanna Tamietti - Richert, gérante de l'entreprise d'installation Tamietti.