L'AFG, le CFBP, Uprigaz, Coenove, Energies et Avenir ainsi que l’UMGCCP-FFB et le Synasav s’inquiètent dans un communiqué commun du retour en force du radiateur électrique qu’impliquerait une « baisse artificielle » du coefficient de passage d’énergie finale électrique à primaire de 2,58 aujourd’hui à 2,1.
« En fixant un coefficient artificiellement bas (2,1 contre 2,58 aujourd’hui), décorrélé du mix de production réel de l’électricité, les pouvoirs publics signent le retour du chauffage électrique par convecteurs à effet Joule peu performants, conduisant à augmenter les besoins de puissance électrique en hiver (pointe électrique), indiquent ces derniers. Si le convecteur électrique redevient la solution de référence en construction neuve, la commercialisation de tous les autres équipements performants généralisés par la RT2012 risque d’être stoppée brusquement. Ces solutions seront écartées sur le seul critère de leur coût d’investissement, au détriment des objectifs d’efficacité énergétique et de transition énergétique (…) Or, même si le convecteur électrique semble avantageux à l’achat, la facture mensuelle d’énergie des ménages risque de bondir de 25 % ».
Et, selon eux, les dégâts ne se limiteraient pas au logement neuf. « Si l'effet Joule revient en force dans les bâtiments neufs, c'est toute la rénovation du parc existant, déjà mal en point, qui en souffrira, faute de bénéficier de systèmes énergétiques performants. Au-delà de la RE 2020 pour les bâtiments neufs, c’est l’ensemble du parc existant qui sera impacté en matière de rénovation des logements électriques anciens. La baisse artificielle du coefficient fera sortir de la catégorie des passoires thermiques et sans le moindre geste de rénovation, plus d’un million de logements ».