Le malaise grandit chez les conseillers FAIRE, chevilles ouvrières de la rénovation énergétique. « À moyens constants, les conseillers FAIRE enregistrent en Bretagne, comme dans la plupart des autres régions, 4 fois plus de demandes qu’en 2020, à traiter avec des outils numériques défaillants, et selon des modalités de suivi administratif et financier chronophages. Démunis, ils font face au quotidien à des usagers de plus en plus mécontents, désorientés par les outils de simulation d’aides inadaptés, auxquels ils prodiguent des conseils au rabais. Leur métier se vide de sens au moment même où la société en a le plus besoin ! », explique Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER-Réseau pour la transition énergétique, qui fédère historiquement 110 Espaces Conseil Faire.
Ce dernier souligne que des situations similaires se retrouvent en Région Occitanie ou encore dans la Métropole de Grenoble. « Face à l’absence de réponse du Gouvernement à nos interpellations, nous avons pris la décision exceptionnelle de ne pas participer aux rencontres digitales du réseau FAIRE( qui ont eu lieu le 4 mai dernier). L’État doit ouvrir les yeux sur les difficultés des acteurs de terrain. Des mesures d’urgence et une véritable concertation sur l’avenir du service public d’accompagnement à la rénovation énergétique sont indispensables. De simples aménagements ne pourront en aucun cas régler les problèmes rencontrés ».