Après la traque aux vieux systèmes de chauffage au fioul et au gaz, c'est au tour du bois d'être dans le viseur du gouvernement. Parce que le chauffage au bois est souvent pointé pour sa reponsabilité dans la pollution en particules fines, en 2018 il était responsable de 27 % des émissions nationales en PM10 et de 43 % des émissions nationales en PM2.5 ainsi que plus de la moitié (55 %) des très fines émissions en PM1.0 selon le ministère de la Transiton écologique, l'équipe de Barbara Pompili vient de soumettre à consultation publique un plan d'action pour réduire de 50 % ces émissions d'ici à 2030.
« Sur la période 2021-2025, l’objectif est de remplacer de 600 000 appareils non performants via l’installation de poêles à bûches ou granulés performants (100 000 par an) et l’installation d’insert dans les foyers ouverts (20 000 par an) » explique-t-on au ministère.
L'administration a d'ailleurs listé les principaux facteurs d’influence sur la qualité de la combustion, et donc sur les émissions de polluants atmosphériques du chauffage au bois domestique :
- l’appareil et son installation (ancienneté, dimensionnement, entretien),
- la qualité du combustible (humidité, absence d’écorce, essence),
- les pratiques (méthode d’allumage, allure de fonctionnement, gestion des entrées d’air).
Et pour être sûr que l'action ne soit pas vaine, un projet de décret interdisant l'installation de foyers ouverts dans le neuf est en consultation. Le texte, qui s'applique aussi bien pour des bâtiments à usage d'habitation qu'à usage professionnel, doit entrer en vigueur au 1er septembre 2022.
Le plan d'action est consultable et ouvert aux remarques en cliquant ici.