Cerema Réchauffement de la nappe lyonnaise causé par les activités anthropiques et les constructions souterraines
Afin d’établir une stratégie de gestion et d’exploitation de la ressource géothermique à Lyon, un observatoire du réchauffement de la nappe souterraine lyonnaise a été mis en place par la Métropole de Lyon, la DREAL Auvergne-Rhône Alpes et l’Ademe à l'initiative du Cerema et du BRGM. Et pour cause, ces dernières années, le sous-sol urbain est soumis à différentes sources de chaleur faisant augmenter la température des eaux souterraines lyonnaises de 0,2 °C en moyenne par an.
La clim par géothermie, l'une des causes du réchauffement
Parmi les causes relevées par le Cerema, on notera entre autres les constructions souterraines telles que les lignes de métro mais également les installations géothermiques qui fonctionnent en climatisation et rejettent de la chaleur. Le Cerema a d'ailleurs estimé que l’énergie transférée vers la nappe, par les activités anthropiques et les aménagements, représente environ 250 GWh par an, soit la consommation de plusieurs dizaines de milliers de ménages.
Un travail de modélisation a également permis d’identifier les secteurs où le réchauffement est le plus fort : autour de la Part-Dieu, sur la Presqu’île, et dans le quartier Gerland, " principalement dans les secteurs où la densité d’aménagements souterrains est la plus forte, et où la profondeur de la nappe est la plus faible " détaille-t-on au Cerema.
Le Cerema va maintenant élaborer un indicateur relatif au niveau de sollicitation du potentiel géothermique de la nappe, en fonction du réchauffement observé, de la productivité des écoulements d’eau souterraine et de la densité d’installations géothermiques déjà présentes. Avec cet indicateur, le Cerema espère formuler des préconisations et règles de gestion du potentiel goéthermique basse énergie pour favoriser l’exploitation de cette énergie renouvelable dans les secteurs les plus pertinents.