Si des chauffagistes actuels ou en devenir cherchent du travail, ils peuvent aller dans les Hauts-de-France, GRDF a une mission à leur confier ! Le distributeur de gaz faisait le point ce jeudi 28 janvier sur le projet de changement de gaz dans la région, historiquement alimentée en gaz B provenant des Pays-Bas. Problème, la source néerlendaise va bientôt s'arrêter, la France va donc aller chercher du gaz un peu plus loin, en Norvège. Sauf que celui-ci est non pas B, pour bas pouvoir calorifique, mais H, soit à haut pouvoir calorifique.
Et c'est cette différence qui oblige le distributeur à s'appuyer sur un réseau de chauffagistes pour régler les appareils gaz chez ses clients afin qu'ils puissent être correctement alimentés. " Nous estimons que la moitié des équipements n'auront pas besoin d'être réglés, explique Edouard Sauvage, directeur général de GRDF, et qu'au maximum 2 % ne seront pas compatibles au gaz H. " Le projet a d'ailleurs débuté en 2019 et doit continuer jusqu'en 2029. Pour l'instant, 80 000 clients ont basculé vers le gaz H, mobilisant une centaine de chauffagistes. Au total, 2 500 techniciens sont attendus pour collaborer sur la totalité du projet concernant 1,3 millions de clients gaz.
" Nous nous sommes demandés s'il ne fallait pas simplement former quelques chauffagistes, et les faire travailler sur toute la région pendant la bascule, confie Edouard Sauvage. En parlant avec la profession, nous avons vite compris que ces artisans allaient être nécessaires ensuite pour l'entretien et la maintenance des équipements sur chacune des zones, d'où notre volonté de former plus de techniciens, afin que chacun puisse intervenir à l'avenir chez les clients une fois la bascule vers le gaz H réalisée. "
GRDF rappelle d'ailleurs que les particuliers peuvent faire appel à leur chauffagiste local pour paramétrer leurs appareils et poser de nouveaux détendeurs. Le distributeur de gaz appelle les jeunes, et les moins jeunes, en recherche d'emploi à s'adresser , au Synasav, à la FFB, la Capeb et le Gret, en charge de la formation des techniciens, pour collaborer à ce changement de gaz. " Il n'y a pas d'âge pour apprendre le métier ! " a conclu Edouard Sauvage.