Les artisans sont plutôt confiants, à en croire un sondage que la Capeb a réalisé auprès de ses adhérents en décembre dernier. Quand la confédération leur a demandé quelle était leur visibilité pour ce premier trimestre 2021, ils étaient 52 % à prévoir une stabilité de l'activité, 13 % à ne pas avoir de visibilité, 11 % à imaginer un début d'année en hausse et 24 % à craindre une activité en baisse. Parmi les inquiétudes évoquées, près d'un tiers (29 %) craint la hausse des charges en ce début d'année, et un artisan sur cinq (19 %) prévoit des défauts d'approvisionnement pouvant ralentir l'activité.
Particuliers confinés = rénovation mutlipliée
L'année 2020 s'est pourtant bien terminée, avec un rebond de 1,5 % au quatrième trimestre, tous métiers confondus. " C'est une accélération très positive, a confié Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, après une année très compliquée. " Dans le détail, l'activité du chauffage-plomberie-couverture a également connu une hausse de 1,5 % entre octobre et décembre 2020. Une hausse en grande partie dûe, selon la Capeb, aux travaux de rénovation réalisés chez les particuliers de nouveau confinés en novembre. La fin d'année a également permis de rattraper certains chantiers mis en suspend depuis le printemps dernier. La confédération a aussi constaté une accélération " imprévue " des autorisations de mises en chantier.
Hausse espérée du CA de 5 à 6 % en 2021
Sur l'année, la Capeb enregistre tout de même une baisse d'activité de 9 %, chiffre que pondère le patron des artisans. " Certes, l'activité a chuté, mais nous sommes très satisfaits de voir que 2020 a permis la création de 15 000 postes alors que nous prévoyions une perte de 2 à 3 000 emplois. " La confédération table d'ailleurs sur une hausse de 5 à 6 % du chiffre d'affaires global en 2021, soit 75 Mds€, équivalent aux CA de 2017 et 2019.
Hybridation et colza pour sortir du fioul
Côté carnets de commandes, début janvier, ils étaient remplis en moyenne sur 72 jours pour les artisans de la Capeb. Peut-être un peu plus pour les chauffagistes après l'officialisation de la fin du chauffage au fioul dans un an ? En tout cas, selon Jean-Christophe Repon, impossible pour la Capeb de préférer une technologie par rapport à une autre. " Quand des particuliers ont fait installer une chaudière fioul, c'est qu'il y avait une raison. Donc plutôt que d'opposer des énergies, on essaie de trouver des solutions. Il existe de l’hybride et du fioul vert. Ces technologies peuvent répondre aux attentes des clients. "
Et quand on évoque la RE2020, le patron de la Capeb semble défaitiste. " Il semblerait que nos ajustements demandés avec sept autres organisations membres du CSCEE n'aient pas été entendues, notamment le report à mars 2022. " Réponse le 26 janvier, date de remise de l'avis du CSCEE.