Selon les dernières conclusions de l’organisme chargé par la Commission européenne de collecter les données sur les HFC, la demande aurait été très faible lors du précédent trimestre, notamment en raison de la situation économique induite par le Covid 19. Une forte diminution a été observée dans le secteur automobile, où le R 134a est utilisé pour le premier remplissage des systèmes mobiles de climatisation dans les nouveaux véhicules exportés vers des pays tiers (niveau OEM) ainsi que pour l'entretien et la maintenance des systèmes mobiles de climatisation existants (niveau société de services). En ce qui concerne le R 410A, la demande a été jugée plutôt faible car de nombreux bâtiments ne sont pas été occupés et les entreprises ont donc retenu les investissements dans de nouveaux systèmes de climatisation ou dans l'entretien et la maintenance des systèmes de climatisation existants.
Autre constat, les prix du R 134a et du R410A ont diminué à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement par rapport au trimestre précédent, tandis que les prix du R404A sont restés plutôt stables.
Les fournisseurs de fluides frigorigènes ont indiqué une nette évolution technologique vers les réfrigérants « naturels » (par exemple dans la réfrigération commerciale, les pompes à chaleur, les produits ménagers), au détriment des alternatives synthétiques à faible PRP telles que les mélanges HFO-HFC, pour lesquels la demande est encore faible, car de nombreux équipementiers passeraient directement aux réfrigérants naturels. Les prix des mélanges HFO-HFC sont restés stables ou ont diminué par rapport au trimestre précédent.
Une base d'étude dans 10 pays
Au deuxième trimestre 2020, 58 entreprises de dix États membres de l'UE (les principaux répondants étant la France, l'Allemagne et l'Italie) et à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement (3 producteurs de gaz, 6 distributeurs de gaz, 25 équipementiers, 23 sociétés de services et 1 utilisateur final) ont indiqué des prix d'achat et/ou de vente pour les HFC et les alternatives à faible PRP. Öko-Recherche précise que les entreprises ne communiquent pas les prix de tous les réfrigérants, mais seulement de ceux qui les concernent. Pour la France, c'est Citepa qui est chargé de la collecte des données.