La tendance dans le neuf serait-elle au plancher chauffant / rafraîchissant ? Selon Cochebat, le syndicat national des fabricants de composants et de systèmes intégrés de chauffage, rafraîchissement et sanitaire, les ventes de ses adhérents ont augmenté de 16 % en 2019 par rapport à l'année précédente, et ce grâce, en partie, à la future réglementation.
« Notre croissance est doublée par rapport au marché (+ 8 %) : cela s’explique notamment par une meilleure compétitivité de l’offre système, la marque de qualité Certitherm qui garantit la performance thermique du système et l’adéquation de nos solutions avec la RE 2020 » précise Hugues de Marne, président de la commission communication au sein de Cochebat. Plus précisemment, la croissance a été de 17 % pour les dalles, 16 % pour les collecteurs et 13 % pour la régulation.
Un système encore trop individuel
En revanche, si la solution s'est fait une place dans les logements individuels, plus de six maisons sur dix en sont équipées, les planchers chauffants / rafraîchissants ont encore du mal à s'installer dans les logements collectifs. Pour l'instant, seuls deux logements collectifs sur dix bénéficient de ce système, contre plus de cinq sur dix en Europe.
Cochebat a donc réalisé une étude avec Batimedia auprès de 200 prescripteurs pour déceler les raisons de cette absence d'engouement pour le plancher chauffant / rafraîchissant dans le collectif. « 1 prescripteur sur 2 recommande aujourd’hui les planchers chauffants / rafraîchissants, notamment les architectes, sensibles au design et à l’optimisation de l’espace, analyse Hugues de Marne. Le premier frein identifié pour intégrer davantage nos solutions dans le logement collectif concerne le coût (pour 40 % des prescripteurs), qui peut s’expliquer en partie par la difficulté de monétiser le confort. Pourtant, nous avons un rapport Euro-m2 parmi les moins chers d’Europe. »
Le syndicat attend maintenant de la RE2020 une promotion de la construction responsable, et espère que les prescripteurs feront à l'avenir un choix plus rationnel au regard des exigences de la réglementation, en privilégiant des solutions avantageuses " en termes de coût et d’usage, économies d’énergie et performance énergétique du bâtiment. "