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Effy dévoile son classement des stations balnéaires avec le plus de passoires thermiques, selon la base de données de l’Ademe, « DPE logements existants ». Les mauvais élèves, Noirmoutier (85) et Trouville-sur-Mer/Deauville (14) se voient face au casse-tête de la rénovation énergétique.

Passoires thermiques : ça chauffe à Noirmoutier et Ramatuelle

Effy, spécialiste des CEE et de la rénovation énergétique, a dévoilé aujourd’hui son classement des meilleures et des pires stations balnéaires en termes de performance énergétique de leurs logements. Noirmoutier (85) et Ramatuelle (83) figurent dans le top 3 des villes avec le plus de passoires thermiques. Les trois villes qui ont le moins de passoires thermiques sont Mandelieu-la-Napoule (06), avec seulement 105 logements classés F et G sur 2 602 habitations, et Ajaccio (2A) qui, sur 2 834 logements ne compte que 155 passoires thermiques.

La directrice de stratégie d'Effy, Audrey Zermati, souligne l'inconfort d'une passoire thermique, même en bord de mer. Pour elle, les conséquences sont « des gouffres énergétiques l’hiver et des endroits très inconfortables lors des fortes chaleurs d’été. »

Près d'un logement sur deux à Noirmoutier classé F ou G

À l’échelle des régions, les Hauts-de-France, la Normandie et la Bretagne sont en tête des mauvais élèves avec le plus fort taux de passoires thermiques. Pour une ville telle que Noirmoutier, 158 logements sur 374 sont des passoires thermiques. Tous ces logements, en catégorie F et G du DPE, nécessiteraient donc une rénovation énergétique.

Le problème des villes telles que Trouville-sur-Mer/Deauville (14) est qu’une rénovation peut sembler compliquée. L’architecture de station balnéaire est souvent protégée par l’AVAP (Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine), ce qui entraîne un bâtiment qui doit rester en l’état et donc, peu adapté aux nouvelles normes. Un casse-tête pour les propriétaires, comme l’explique Audrey Zermati. « La rénovation des logements est soumise à des exigences particulières qui rendent les chantiers plus complexes et plus coûteux. L’accompagnement de ces familles doit se renforcer de toute urgence. »