« Si jusqu’à présent les rénovations performantes étaient associées au niveau “BBC rénovation” (consommation moyenne de 80 kWhep/m²/an SRT), soit l’équivalent de la classe A ou B du DPE, l’amendement 5360 propose désormais de les abaisser à l’étiquette C voire D, soit des seuils de consommation jusqu’à 3 fois plus élevés (respectivement 180 et 250 kWhep/m²/an) », s’alarme l’association Négawatt qui défend le triptyque « Sobriété, efficacité, renouvelables ».
En effet l’amendement, soutenu par le Gouvernement, vise à qualifier de «performante» toute rénovation qui atteint la classe énergétique C (soit un niveau de consommation de 180kWhep/m².an SHAB, avec un saut de 2 classes énergétiques. Les logements de classes E, F et G pourraient ainsi se limiter à passer en classe C. La mention du saut de 2 classes comme condition cumulative ne rend effective l’obligation d’atteindre la classe B que pour les logements de classe D, puisque la classe C est déjà considérée dans la définition comme l’objectif à atteindre en rénovation «performante».
« Il s’agit d’une définition au rabais de ce qu’est une « rénovation performante », juge Negawatt. « Cette définition climaticide, incompatible avec le respect de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), doit disparaître en séance plénière, au profit de la définition formulée par l’ADEME en cohérence avec les engagements climat de la France, mais aussi avec les propositions de la Convention citoyenne pour le climat et de la mission d’Olivier Sichel », indique l’association. Le gouvernement réajustera-t-il le curseur ? Affaire à suivre..