Implanté depuis 50 ans à Faulquemont (57), Viessmann ne cesse de faire évoluer son usine destinée à la fabrication de ballons, chauffe-eaux thermodynamiques et capteurs solaire thermique. Déjà présent sur le marché avec des capteurs plans, l'indutriel allemand vient de lancer la production sur son site mosellan de capteurs grands champs destinés aux réseaux de chaleur, le Vitosol 200-T SPX, certifié Solar Keymark.
L'usine de Faulquemont accueille la fabrication des échangeurs en cuivre qui sont soit envoyés directement sur les chantiers où seront montés des capteurs de 5 m² à l'aide de tubes sous vide venus d'une usine Viessmann chinoise, soit prémontés en usine pour la version 10 m² avec ces mêmes tubes. L'industriel précise d'ailleurs que pour une installation comprise entre 200 et 600 m², des capteurs de 5 m² seront suffisants. Au-delà, les capteurs 10 m² seront nécessaires.
L'objectif de Viessmann est de répondre à un marché en pleine croissance. S'il n'est pas aussi important que chez nos voisins allemands, la surface de solaire thermique a tout de même été multipliée par dix entre 2015 et 2019 en France, passant de 5 à 50 000 m². Une équipe dédiée aux réseaux de chaleur, dans laquelle est intégrée l'équipe solaire thermique, a d'ailleurs été créée chez Viessmann. Elle aura en charge la conception et l'accompagnement des projets. " On fait du sur-mesure " explique Christian Grundler, directeur Viessmann France. " Nous voulons inscrire Viessmann dans la lutte pour la décarbonation du chauffage et ainsi agir pour les générations futures. "
En mars 2020, Viessmann représentait 30 % du marché français du solaire thermique et plus précisément 78 % des tubes sous vide. " Cette technologie permet d'assurer de très faibles pertes thermiques " détaille Adrien Letullier, chef produit solaire thermique chez Viessmann.
Si en Allemagne, la solution a trouvé son public au sein des petites collectivités rurales, pour alimenter les réseaux de chaleur locaux, en France, Viessmann vise les petites et moyennes villes ainsi que l'industrie cherchant à décarboner des réseaux de chaleur déjà existants ou à venir. Le Fonds Chaleur de l'Ademe pourrait permettre l'émergence de la solution. Actuellement, les subventions peuvent couvrir jusqu'à 60 % de l'investissement d'une telle installation. À noter que la distance entre la sous-station du champ solaire et celle du réseau de chaleur ne devra pas dépasser 1,5 km pour éviter d'altérer toute efficacité du système.