« La relance reste indéniable au regard des carnets de commandes, qui atteignent des niveaux records, toutes tailles d’entreprises confondues. Et cela vaut aussi pour l’emploi, puisque fin mars, le bâtiment affichait 48 000 postes de plus qu’au premier trimestre 2020, y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein et que les perspectives d’embauche restent bien orientées », souligne le président de la FFB, Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce mardi 22 juin.
Néanmoins cette amélioration globale côté activité et emploi ne se traduit pas dans la rentabilité des entreprises. De fait, les Comptes nationaux trimestriels révèlent qu’après l’effondrement du printemps 2020, le relèvement des marges opérationnelles a cessé à la fin du troisième trimestre 2020 dans la construction, les maintenant bien en-deçà de leur niveau d’avant crise.
Pour Olivier Salleron, il faut sans doute y lire le début des effets de la crise des matériaux. Ce dernier souligne que « certaines entreprises dénoncent des contrats signés car la perte qu’elles subiraient en réalisant le chantier sans révision de prix s’avèrerait plus forte que la pénalité qu’elles encourent en y renonçant. D’autres mettent réellement des salariés en congés ou en activité partielle, faute de matériaux pour réaliser les chantiers ».
Pour passer cette crise, le président de la FFB demande :
la mise en œuvre de la théorie de l’imprévision ainsi que la réactivation de l’ordonnance qui avait gelé les pénalités de retard sur tous les marchés et tout au long de la filière au printemps 2020;
un accompagnement plus fort à nos fournisseurs, afin de partager le risque et le choc sur les marges;
la possibilité de recevoir immédiatement la créance d’impôt généré par un carry back, un crédit d’impôt proportionnel au poste « achat de matériaux » des entreprises et la prise en charge intégrale par l’État des coûts d’activité partielle en cas de rupture d’approvisionnement.
A bon entendeur…