Lidia Morawska de l'Université technologique de Queensland et Donald Milton de l'École de santé publique de l'Université du Maryland soulignent dans leur article qu'il existe un volume écrasant de preuves montrant que le SRAS-CoV-2 peut être diffusé par transmission aéroportée.
Par exemple, une étude récente a analysé les données et les enregistrements vidéo dans un restaurant où trois groupes distincts de convives ont contracté le Covid-19 : aucune preuve de contact direct ou indirect entre les trois groupes mais la façon dont la transmission s'est produite par voie aérienne a pu être modélisée.
Le texte des deux chercheurs, cosigné par 239 scientifiques du monde entier, recommande trois mesures pour aider à atténuer la transmission aéroportée.
Premièrement, il est suggéré que les espaces intérieurs publics fournissent une «ventilation suffisante et efficace» et que l'air recyclé soit minimisé dans des espaces tels que les hôpitaux, les écoles et les lieux de travail. « Dans de nombreux cas, cela peut être aussi simple que de laisser une porte ou une fenêtre ouverte », disent les auteurs.
La deuxième suggestion est de commencer à mettre en œuvre des contrôles des infections aéroportées telles que l'incorporation de lampes UV germicides dans les systèmes de filtration de l'air. Encore une fois, l'objectif ici est de réduire la circulation des particules virales aéroportées.
La dernière recommandation est un rappel à éviter la surpopulation dans les espaces publics. La plus grande préoccupation des auteurs est le risque accru de transmission dans des environnements fermés tels que les transports en commun, les bars ou les cinémas.
« Le lavage des mains et la distanciation sociale sont appropriés, mais ils sont [à notre avis] insuffisants pour assurer une protection contre les microgouttelettes respiratoires porteuses de virus libérées dans l'air par des personnes infectées », soulignent les auteurs