Vous aviez stoppé les livraisons, à quel rythme reprenez-vous ?
Nous avons repris les livraisons la semaine dernière. Une trentaine de chaudières à granulés ont été acheminées de Savoie. Une soixantaine seront livrées cette semaine. Pour l’heure nous livrons des installateurs qui étaient en attente.
Sentez-vous un redémarrage des chantiers ?
Globalement nous observons que les artisans seuls bossent. Mais descendre une chaudière à granulés à la cave ne se fait pas seul et les contraintes sanitaires sont fortes lorsque plusieurs compagnons sont sur un chantier. Beaucoup d’installateurs nous disent attendre les masques commandés par leur fédération locale pour pouvoir s’y remettre.
Avez-vous les moyens de suivre si la demande grimpe ?
L’année avait démarré à un rythme jamais atteint. Nous avions encore doublé nos ventes sur les deux premiers mois par rapport à l’année 2019 qui fut déjà extraordinaire. Nous avons donc des stocks à un niveau très haut et sommes en capacité de revenir à un régime quasi normal rapidement, grâce à nos deux plateformes de Chambéry et Angers, si la demande installateurs est là.
Voyez-vous l’avenir avec optimisme ?
Si le début d’année fut exceptionnel, la suite reste une grande inconnue. De manière à soutenir les artisans comme la filière bois en amont, le gouvernement doit demain envoyer des signaux forts pour intensifier la sortie du fioul vers le bois. Sans quoi je redoute, au prix du fioul actuel, que les ménages choisissent de remplir leur cuve et de reporter leur projet de passage à une énergie non fossile… Cela serait fort dommage car le recours aux énergies renouvelables est un puissant levier pour faire face à la crise sanitaire, économique et environnementale.