La Capeb appelle le gouvernement à décréter l’arrêt temporaire des chantiers de bâtiment, à l’exception des travaux urgents et des dépannages, " le temps que l’on puisse définir plus précisément les quelques chantiers qui pourront, sous réserve de l’accord des donneurs d’ordre, se poursuivre et surtout dans quelles conditions pour protéger la santé des travailleurs et des clients, tout en préservant la responsabilité des chefs d’entreprise."
Dans un communiqué envoyé ce jeudi 19 mars, Patrick Liébus, président de la Capeb dit ne pas comprendre les propos du ministre de l'Intérieur. « Ces directives vont à l’encontre de l’avis de tous les organismes professionnels du secteur qui ont, ensemble, pointé du doigt l’impossibilité, sauf exception, pour les entreprises du bâtiment de poursuivre leur activité tout en assurant strictement la sécurité des travailleurs. Dans un contexte de propagation du Covid-19, cette décision est incohérente avec l’appel du Président de la République et les recommandations de l’OPPBTP d’arrêter les chantiers lorsque les conditions de prévention ne sont pas remplies comme c’est le cas sur la plupart des opérations de construction. »
La Capeb a donc demandé au gouvernement de revoir sa décision, insistant sur l'incompatibilité entre les règles sanitaires imposées par la situation actuelle et les caractéristiques d'exercice des métiers du bâtiment. L'organisation pointe notamment la coactivité sur les chantiers, le déplacement des travailleurs ou encore la multitude de tâches à réaliser à plusieurs.
La confédération veut également que l'Etat définisse les activités du bâtiment considérées comme urgentes, ainsi qu'une attestation de déplacements adaptées aux activités du bâtiment. La Capeb espère également que toutes les demandes d’activité partielle soient acceptées pendant cette période transitoire, et après, "pour les entreprises qui ne pourront pas poursuivre leur activité, et ce sans tracasseries administratives."