Capture Twitter @SYNASAV Roland Bouquet, président du SYNASAV et Cyril Radici, directeur général, ont été reçus à Matignon le 7 septembre pour détailler leur plan d’actions qui pourrait permettre aux usagers de générer une économie globale d’énergie de l’ordre de 1,4 À 2,1 TWh.
« Nos professionnels et experts de la maintenance sont des spécialistes de la sobriété énergétique », a rappelé Cyril Radici, directeur général du SYNASAV. Et d’ajouter : « Entretenir et maintenir les systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation, et de production d’eau chaude sanitaire, c’est les rendre plus efficients et performants, et par conséquent moins énergivores ». Le SYNASAV a proposé un premier plan d’actions pour favoriser les économies de consommation. Il a été remis à Matignon, au ministère de la Transition énergétique et au ministère de la Transition écologique. Le syndicat entend donc prendre ses responsabilités pour contribuer à l’effort commun et répondre à l’urgence du moment qui est de faire consommer moins à court terme. Pour cela, il préconise comme première action l’entretien des chaudières non entretenues. « L’Ademe rappelle dans ses publications qu’une chaudière entretenue chaque année par un professionnel consomme 8 à 12 % de moins qu’une non entretenue », souligne Roland Bouquet, président du SYNASAV. D’après « Les Chiffres clés de l’énergie » de 2020 publiés par le Commissariat général au développement durable, le parc de chaudières est évalué à 15,4 millions d’appareils (gaz & fioul) pour une consommation d’énergie annuelle de 175,2 TWh (soit environ 11 344 kWh en moyenne par chaudière).
26 % des chaudières non entretenues en France
Malgré l’obligation d’entretien annuel par un professionnel qualifié, 26 % des chaudières ne sont pas entretenues en France (selon l’étude nationale BVA-SYNASAV 2015). En se basant sur ces chiffres et avec une hypothèse de base de 20 % du parc des chaudières non entretenu, soit plus de 3 millions de chaudières, il y aurait une surconsommation de 8 à 12 % soit entre 2,8 TWH et 4,2 TWH. Faire entretenir à minima ces chaudières permettrait donc de générer une économie de l’ordre de 1,4 TWH. Le syndicat recommande d’intégrer la maintenance annuelle des systèmes de chauffage à la campagne nationale de sensibilisation aux écogestes, de créer un crédit d’impôt maintenance (sur la base d’une attestation d’entretien à fournir transmise par une entreprise de maintenance qualifiée) et de créer un chèque maintenance (à faire valoir auprès d’une entreprise de maintenance qualifiée).
Rappeler les écogestes
La deuxième action serait de rappeler les écogestes aux occupants des logements comme les consignes de température pour utiliser seulement l’énergie nécessaire. Par exemple, la régulation et programmation permettent de diminuer de 5 à 15% la consommation. Le syndicat rappelle aussi que la régulation par sonde extérieure permet une réduction de 10 à 25 % de la consommation d’énergie, tout en garantissant un confort thermique élevé. Troisième action : contribuer à la diffusion des messages et recommandations. « Nos entreprises réalisent plus de 14 millions d’interventions chaque année, majoritairement chez des particuliers », indique le président du SYNASAV avant de poursuivre : « La saison de chauffe qui débute courant septembre est une opportunité pour relayer les messages des professionnels de la maintenance et des pouvoirs publics lors des visites d’entretien et de SAV, lors des transmissions des factures & attestations, des devis etc ». La quatrième action serait de finaliser la fiche CEE désembouage proposée par le SYNASAV. En effet, une installation de chauffage embouée entraîne 17 % de surconsommation avec une chaudière à condensation et 27 % de surconsommation avec une pompe à chaleur, indique le syndicat. Pour favoriser le désembouage des installations, le SYNASAV est à l’initiative d’une demande de création d’un « CEE Désembouage ».
Maintenance de tous les systèmes
Enfin, la cinquième proposition est la maintenance de tous les systèmes du logement (chauffage, production d’eau chaude sanitaire, ventilation, climatisation). En effet, le syndicat estime qu’ils devraient-être vérifiés et entretenus chaque année par un professionnel qualifié, d’autant plus quand ils bénéficient d’aides publiques. « Nos professionnels interviennent trop souvent en SAV sur des équipements ayant bénéficié d’aides publics et qui n’ont jamais été entretenus », relève Roland Bouquet avant d’ajouter : « La situation pourrait-être grandement améliorée par le conditionnement de l’octroi des aides publiques à la fourniture d’une copie d’un contrat d’entretien avec une entreprise de maintenance qualifiée ».
Le SYNASAV souligne qu’il s’agit seulement d’une première série de propositions aux pouvoirs publics. Par ailleurs, un guide conseil sera remis aux adhérents avec un rappel des actions prioritaires pour ce plan de sobriété énergétique avec des recommandations de déploiement, mais aussi des conseils et recommandations spécifiques aux économies d’énergie réalisables dans une entreprise.
