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Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, souhaite consulter l'administration pour, peut-être, suivre les interdictions récemment décidées en Italie et en Espagne.

Clim bloquée à 25 °C : la France y réfléchit

En mai dernier, le gouvernement italien faisait voter une loi interdisant l'usage des systèmes de climatisation en dessous de 25 °C dans les bâtiments recevant du public. L'Espagne, quant à elle, a déclaré bloquer les thermostats des clims à 27 °C dans les bâtiments administratifs, incitant également les fonctionnaires à pratiquer le télétravail. Ces décisions, prises sous les recommandations de Bruxelles pour se sevrer des hydrocarbures russes, pourraient inspirer le gouvernement français.

Interrogée ce jeudi 16 juin sur France 2, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, s'est montrée disposée à réfléchir à une règle similaire en France en ouvrant le débat avec la filière. « C'est une piste qui a été regardée par les experts, par certaines organisations dans les entreprises, a précisé la ministre. Cela fait partie des sujets sur lequel je souhaite concerter les représentants de l'administration, mais aussi faire en sorte que les organisations syndicales et les organisations professionnelles se parlent pour trouver des solutions. »

Agnès Pannier-Runacher a tout de même modéré ses propos, insistant sur la nécessité d'étudier cas par cas une telle restriction, en fonction du type de profession concerné dans les différents bâtiments. « Chacun dans son travail a des conditions différentes. Ce n'est pas la même chose de rafraîchir lorsque l'on est assis à un bureau ou lorsque l'on est en mouvement constamment. L'impression de chaleur est différente. »

En Italie, la loi entrée en vigueur le 1er mai dernier court jusqu'au 31 mars 2023 et s'applique aux écoles, universités, bâtiments administratifs et même certains hôtels. En revanche, l'interdiction ne concerne pas les hôpitaux. Les administrations qui ne respecteraient pas ce blocage du thermostat de la climatisation à 25 °C encourent une amende de 3 000 €.