Cetiat
Le Centre technique des industries techniques et aérauliques (Cetiat) s'apprête à fêter ses 65 ans, sur fond de crise du secteur.

Chaque vente d'appareil de chauffage, de ventilation et de climatisation génère une taxe fiscale affectée (TFA), qui finance les activités du Cetiat. Logiquement, au vu des résultats du secteur en 2024, les recettes liées à cette TFA ont chuté en 2024. Lors de la présentation de son bilan annuel et de ses perspectives pour 2025, le Cetiat a fait état d'une baisse de 14 % de cette TFA. La baisse globale du chiffre d'affaires n'est que de 1 % par rapport à 2023, à 14,28 M€. Un maintien qui s'explique par la progression des actions collectives, en hausse de 4,7 %, en particulier la production d'études.

Un anniversaire stratégique

Le Cetiat, créé en 1960, fête cette année son 65e anniversaire. Un âge qu'il entend célébrer, cette longévité traduisant à ses yeux son utilité. Une affirmation pas inutile en ces temps de rigueur budgétaire, les centres techniques industriels ayant eu par le passé à faire face à plusieurs tentatives de l'Etat pour récupérer une partie de leur dotation, ou pour diminuer leurs ressources. Projet F100 autour du biofioul, brûleur hydrogène, remplacement du GPL par un gaz liquide issu du recyclage des déchets ménagers, récupération d'énergie sur les traitements de fumée, hybridation, PAC industrielles... : le Cetiat se positionne sur les sujets qui structureront l'avenir de la filière. Il s'équipera d'ailleurs cette année d'un banc d'essai pour les PAC de moyenne puissance, représentant 700 000 € d'investissements. Ses locaux de Villeurbanne (69) vont par ailleurs évoluer pour effectuer en toute sécurité des essais avec le fluide R290, un fluide majeur pour l'avenir de la filière.