« Le marché de l’entretien-rénovation des bâtiments en France, notamment les travaux de performance énergétique, bénéficie d’un contexte particulièrement porteur depuis plusieurs années. » vient souligner l’étude. Le contexte reste cependant difficile et les objectifs SNBC* fixés par le gouvernement sont ambitieux concernant l’amélioration de l’efficacité énergétique.
L’organisation actuelle du marché sur la rénovation énergétique
Sur les 600 entreprises interrogées par l’étude dont 95 spécialisées en chauffage, plomberie, électricité (domotique, PAC) : 3 % d’entre elles travaillent à 100% sur des chantiers de rénovation énergétique, 35 % s’appuient sur des confrères pour réaliser les chantiers d’entretien- rénovation, 2/3 des entreprises déclarent intervenir sur des chantiers de rénovation par geste.
En 2022, l’activité en entretien-rénovation des entreprises du bâtiment en France a été estimée à 95 milliards d’euros et 23.8 % pour la rénovation énergétique.
Les scénarios pour le futur du marché de l’entretien-rénovation
Le marché de l’entretien-rénovation devrait s’inscrire dans une dynamique de développement relativement modérée en 2024, particulièrement en raison du contexte économique. Les travaux de rénovation énergétique seraient en croissance de 2.8 % en 2024.
En 2025 et 2030, le marché de la rénovation énergétique serait plus dynamique avec une progression annuelle de 6.1% notamment grâce à une forte demande, le maintien des dispositifs d’aides et le dynamisme des entreprises. Ces chiffres pourraient être contrariés par des taux réduits de TVA, les difficultés renforcées d’accès au financement pour les maîtres d’ouvrage, les tensions sur les marges et des risques économiques pour les entreprises du bâtiment.
Le scénario SNBC prévoit d’atteindre 50 000 rénovations de logements par an à l’horizon 2030. Pour atteindre ce but, les hypothèses fixent une mobilisation de 21 milliards d’euros d’investissements supplémentaires entre 2023 et 2030 pour les travaux de rénovation énergétique des logements dans le privé et public.
Coté emploi, pour la demande d’activité en rénovation énergétique, il est estimé à l’horizon 2030 à 110 000 emplois alors que les objectifs SNBC fixent un effectif à 280 000 emplois.
L’enjeu de la formation à la rénovation énergétique
Face à l’augmentation de la demande de travaux en entretien-rénovation, la moitié des entreprises forment leurs salariés actuels sur de nouvelles compétences notamment liées aux nouvelles technologies et produits. 36 % d’entre elles ont eu recours à la sous-traitance ou co-traitance. 31 % fonctionnent avec des intérimaires et seulement 27 % des entreprises s’appuient sur le recrutement de nouveaux salariés ou apprentis.
L’étude présente dans son dernier volet un certain nombre de recommandations pour faire prospérer le développement de la rénovation énergétique :
- continuer la montée en compétences en entretien-rénovation et rénovation énergétique des professionnels,
- poursuivre la montée en compétences des professionnels du bâtiment en matière de travail collaboratif
- développer la montée en compétences des formateurs.
*Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).
Ici, retrouvez l'étude complète