Alors que le Plan Bâtiment Durable planche sur le label qui accompagnera la RE2020 et permettra de certifier des innovations mais également des constructions ayant pris de l'avance sur la réglementation, l'association Énergies & Avenir a voulu rappeler son mécontentement, voire son inquiétude face aux choix pris pour cette RE2020.
Dans sa proposition à la concertation sur le label RE2020, l'association milite pour inscrire la réforme dans une trajectoire " beaucoup plus progressive et réaliste " de réduction des émissions de carbone des bâtiments, à savoir pour les maisons individuelles : 7 kgCO2eq/m².an en 2021 (au lieu de 4), 6 kgCO2eq/m².an en 2024 et 4 kgCO2eq/m².an en 2030 et pour les immeubles collectifs : 10 kgCO2eq/m².an en 2024 (au lieu de 6) et 6 kgCO2eq/m².an en 2030.
Du sursis pour la chaudière gaz THPE
" Ces trajectoires d’émissions carbone sont de nature à permettre une performance significativement meilleure par rapport à la précédente réglementation RT2012, justifie la filière du chauffage à eau chaude, en assurant notamment une réduction de l’ordre de 50% pour la maison individuelle dès 2021, et de 30% en 2024 pour le logement collectif. " En appliquant cette temporalité, la réglementation permettrait également de conserver les chaudières gaz THPE sur les premières années de l'entrée en vigueur de la RE2020.
Pro-hybride et défendeur des Titres V
L'association insiste également sur la nécessité de prendre davantage en compte la place des équipements hybrides " et toutes les solutions qui contribuent
au développement de la chaleur renouvelable à travers des boucles d’eau chaude à la taille d’un bâtiment ou d’un quartier. " Toujours dans le sens de l'innovation, l'association demande aussi de renouveler tous les titres V issus de la RT2012. " Ces Titres V ont été financés par les industriels pour développer de nouvelles solutions performantes qui n’existaient pas sur le marché lors de la conclusion de la RT2012. Il est juste et primordial que ces titres soient
renouvelés au sein de la RE2020. "