13 voix pour, 11 voix contre et 2 abstentions. Voilà le résultat des votes sur le projet d'avis RE2020 lors de la séance plénière du CSCEE mardi 26 janvier. C'est donc avec une courte majorité que le conseil a remis un avis favorable au gouvernement, même si l'opposition au texte reste forte chez les professionnels du Bâtiment. En témoignent les inquiétudes répétées par 8 organisations membres du CSCEE, à savoir la Capeb, la FFB, Pôle Habitat, l'Unfsa, l'USH, la FPI, la Scop BTP et l'Untec.
Ce sont les mêmes organisations qui avaient demandé courant janvier 15 ajustements au gouvernement concernant cette RE2020, notamment le report de l'application à fin mars 2022. Hier, dans une communication commune, elles ont regretté une " concertation technique suffisamment aboutie " et craignent que la nouvelle réglementation ne réponde pas aux attentes des occupants. " Avec le projet proposé, il est certain que l’usager continuera à subir un inconfort d’été [...] il est aussi certain qu’il en sera fini du recours au gaz ou aux radiateurs électriques performants, fut-ce en appoint. "
Les signataires ont appelé à une RE2020 " qui place l’occupant au cœur des enjeux et qui rencontre l’adhésion des acteurs parce qu’elle ne les contraint pas dans des modèles fermés. Une RE2020 qui ne freine pas la production neuve, n’exclut pas les ménages modestes, ne détruit pas les emplois, ne sacrifie pas les filières et ne décourage pas l’innovation du secteur de la construction. "
Pour Christophe Caresche, président du CSCEE, cette forte opposition au sein du conseil doit permettre de mettre en avant les 13 amendements que le conseil a rédigé pour cette RE2020, dont un des buts est de rendre l'application du texte plus progressive. Le gouvernement doit maintenant se prononcer sur l'avis, qui n'est que consultatif, du CSCEE dans les jours à venir.