Nouvelle déception chez les professionnels suite aux annonces gouvernementales sur la RE2020, la Capeb dénonce un manque de concertation et d'étude d'impact du gouvernement. Dans un communiqué, le président de l'organisation professionnelle, Jean-Christophe Repon, évoque une " posture politique " plutôt qu'une réforme " intelligente, agile et territoriale. "
Le patron des artisans demande " en urgence " des études d’impacts économique et technique " approfondies qui justifieraient les surcoûts de construction engendrés et permettraient de comprendre les choix gouvernementaux ! La brutalité de ce calendrier va mettre à mal plusieurs filières, ne laissant que très peu de possibilité d’adaptation à celles-ci pour faire face à ces mutations. Ces décisions poseraient inéluctablement des questions en matière d’emploi et d’impact économique pour de nombreuses entreprises. "
La Capeb s'insurge notamment sur les arbitrages gouvernementaux qui " au-delà de fortement restreindre pour le maître d’ouvrage les choix énergétiques de son projet, écartent quasi totalement les équipements hybrides qui présentent pourtant de réels atouts, tant sur le plan des consommations énergétiques que des émissions de CO2. " L'organisation professionnelle prône pour un mariage PAC et chaudière gaz THPE piloté par une régulation intelligente, sollicitant " la meilleure énergie au meilleur moment " précise la Capeb avant de s'étonner : " avec le seuil maximal d’émission de CO2 des consommations énergétiques annoncé par le gouvernement, il est surprenant de constater que dans certains cas de figure les équipements hybrides seront bannis des maisons individuelles neuves. "
Si les projets de seuils énergie et carbone viennent d'être transmis aux acteurs du Bâtiment siégeant au CSCEE, une réunion plénière est attendue courant décembre pour les derniers ajustements de la RE2020. Reste à voir si les critiques de la Capeb seront entendues par le gouvernement.