123RF
Dans une note, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) souligne la forte hausse des périodes de prix négatifs de l'électricité.




Dans un marché, quand la demande chute alors que la production augmente, les prix baissent. Sur le marché électrique, ils peuvent même devenir négatifs - autrement dit, le producteur paie pour placer ses électrons. Ces périodes étaient extrêmement rares jusqu'en 2022. Elles ont représenté près de 150 heures en 2023, et avoisinent les 250 heures sur le seul premier semestre de 2024. Elles sont surtout fréquentes en début d'après-midi (du fait de la forte production photovoltaïque) et le week-end, du fait de la baisse de consommation du parc tertiaire. Autre phénomène, la baisse des prix plus forte qu'auparavant. La "moitié des heures à prix négatifs présentent des prix en moyenne de – 15 €/MWh en 2023, et
de – 16 €/MWh en 2024", écrit la CRE.


Ces phénomènes poussent fortement la question du stockage de l'électricité, ainsi que les solutions d'energy management system, pour piloter très finement les consommations. A l'échelle d'un bâtiment producteur d'énergie, une période de prix négatif constitue une incitation très forte au stockage, même si l'obligation d'achat dans le photovoltaïque neutralise pour l'instant ce phénomène. Reste à surveiller si l'Etat ne sera pas tenté de moduler cette obligation pour juguler le phénomène.


A LIRE EGALEMENT


Le photovoltaïque, nouvel allié du génie climatique