Si la RE2020 n'entrera en vigueur qu'à partir de l'été 2021, les parts du gâteau commencent à être distribuées. Et pour ne pas être oubliée, la filière bois vient de lister plusieurs propositions afin que le gouvernement acte sa volonté de recourir plus massivement au bois, tant pour l'énergie que pour la construction.
Dans un communiqué commun, le Syndicat des Energies Renouvelables, le Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse, Propellet, le Syndicat National des Producteurs de Granulés de Bois ou encore France Bois Forêt, ont rappelé à l'administratif que pour accélérer cette dynamique, un ratio de chaleur renouvelable " contraignant et ambitieux " doit être mis en place " afin de permettre le déploiement des solutions bois énergie à hauteur de nos engagements (38% de chaleur renouvelable en 2030). "
Pour massifier l'offre nationale, et répondre aux ambitions de la RE2020, la filière bois attend du gouvernement un soutien financier, qui se traduit par plusieurs propositions :
- allègement de la fiscalité de production " aujourd’hui trois fois plus élevée en France que la moyenne européenne et huit fois supérieure à celle de nos voisins allemands " ;
- soutien des investissements productifs tels que le séchage via le Fonds chaleur de l’Ademe ou en réintroduisant une enveloppe budgétaire fléchée vers des installations de cogénération biomasse bien ciblée ;
- réintroduction d'un dispositif de suramortissement pour moderniser l’outil productif ;
- accompagnement des mesures et dispositifs de replantation pour disposer d’un capital de long terme et d’un puits de carbone encore plus efficace ;
- promotion de la marque bois de France auprès des donneurs d’ordre publics et privés.
" Avec 95 % du bois énergie provenant des forêts françaises et 63 % du bois construction, promus comme "Bois de France", l’indépendance nationale est importante, rappellent les organisations. Néanmoins, il est possible d’aller au-delà dans la mesure où le potentiel est loin d’être totalement exploité. "