Comment Daikin voit le devenir des fluides frigorigènes

La problématique est désormais connue : par paliers successifs et rapides, la réglementation F-Gaz sort du marché un nombre important de fluides frigorigènes, dont le R-32 pour les applications air-eau. Pour Daikin, qui avait mis au point ce fluide, il faut donc s’adapter. A l’occasion du salon Chillventa, qui s’est déroulé à Nuremberg début octobre, la marque a livré sa vision de l’avenir.

Sans surprise, le gros du marché de la PAC air-eau en résidentiel tournera au R290, une tendance déjà fortement observée sur Interclima comme sur le salon Chillventa. Mais dans sa note, Daikin rappelle que le caractère inflammable du propane pose quelques questions. « Il est certain que dans de nombreuses applications, comme dans des immeubles d'habitation ou des maisons mitoyennes avec un espace extérieur limité, le respect de la distance minimale n'est pas toujours réalisable et des solutions alternatives doivent être trouvées », écrit le fabricant, qui évoque le R-454C comme alternative crédible.

Côté air-air, Daikin souligne que le défi d’installation est plus élevé que pour les air-eau, dans la mesure où le circuit de réfrigération court à l’intérieur du bâtiment. Contrairement à Gree, qui a lancé sur Interclima sa solution air-air au propane, Daikin mise sur deux fluides complémentaires : le R-454C et le CO2.  Ce dernier présente un pouvoir de réchauffement planétaire (PRG) de 1, beaucoup plus bas que celui du R-454C (PRP de 145,5). « A court terme, cependant, en raison du bon rendement du R-32, nous prévoyons qu’il restera la solution dominante », écrit Daikin.

Moins sous pression de la F-Gaz, les grandes installations tertiaires peuvent continuer à se tourner vers le R-32 jusqu’en 2033. « Mais il faut aussi anticiper. Avec la réduction progressive et les futures restrictions de quotas, des solutions à faible PRP doivent être développées », estime Daikin. Le fabricant mise essentiellement sur le CO2 pour les DRV, une solution à PRP quasi nul et non inflammable. Mais comme le précise Daikin, il faudra accompagner la filière, le CO2 se manipulant à haute pression.