Comment vivez vous la conjoncture actuelle sur les marchés du génie climatique ?
La conjoncture est marquée par des hauts et des bas imprévisibles, qui ne sont pas du tout au rythme des schémas industriels, avec des séquences très courtes à la hausse comme à la baisse, difficiles à anticiper.
La chaudière effectue un retour. Comment l'interprétez-vous ?
Les effets d'annonce par rapport à la politique énergétique sont beaucoup trop forts. Après des demandes énormes en PAC, qui ont créé un vide pour la chaudière, c'est maintenant la PAC qui est complètement à l'arrêt et la chaudière qui revient.
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N'a-t-on pas enterré trop vite la chaudière, qui pourrait avoir un avenir avec du gaz vert, des réseaux de chaleur ?
L'important, c'est le mix ! Or, on ne sait pas le promouvoir d'une manière forte. PAC, chaudière, hybride... : tout peut fonctionner ensemble, si on utilise chaque énergie au bon moment.
Nous sommes le seul pays au monde à avoir sponsorisé la PAC pour les premiers déciles, les ménages aux plus faibles revenus. C'est comme subventionner l'achat d'une grosse voiture pour des clients qui n'auront pas les moyens de l'entretenir !
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Ubbink s'est plus récemment sur les chauffe-eau thermodynamiques. Cette technique s'implante-t-elle sur le marché ?
Ce système s'inscrit dans la rénovation comme dans le neuf. Le DPE valorise le CET en rénovation. La demande se porte bien y compris pour le collectif.
La qualité de l'air monte en puissance. Le ressentez-vous dans votre activité ventilation ?
C'est presque un sujet sociétal ! Pour tout le monde, la qualité de l'air apparaît comme un sujet important. Ce sujet peut s'aborder par beaucoup d'angles. Nous avons retenu une approche technique. Pour qu'il y ait une bonne qualité de l'air, il faut qu'il y ait un important volume d'air renouvelé dans l'habitat. L'évolution de la RT impose un contrôle de l'installation en neuf. Notre gamme AirExcellent s'inscrit de longue date dans une démarche de qualité des réseaux, emboîtés, qui ne s'écrasent pas et peuvent se nettoyer.
Le maître d'ouvrage moderne intègre-t-il désormais cette préoccupation dans son cahier des charges ?
Le sujet n'est pas si simple ! En milieu scolaire, la concentration d'individus est forte en peu de temps dans des milieux fermés. L'open space améliorerait la qualité de l'air, mais c'est inimaginable dans l'univers scolaire ! Il faudrait arriver à imposer des pauses plus régulières, en surventilant.
Le plus important, c'est que ce sujet soit pris en main, avec des réponses industrielles, comportementales... La réponse passe par une addition de facteurs, et pas seulement par le système en lui-même.
Le confort d'été gagne lui aussi en importance. Cette nouvelle conscience bouscule-t-elle aussi le marché de la ventilation ?
Il faut que le volume d'air soit suffisamment renouvelé. Le double flux joue aussi en faveur du confort d'été. Enfin, on parle de l'été chaud, mais il faut aussi parler humidité. Il n'y a que la ventilation qui puisse résoudre ce problème !