Le marché de la PAC chute en 2024. Mais sur quatre ans, reste-t-il en croissance ?
Après un léger ralentissement en 2023, le marché européen chute de 35 % en volume cette année, alors qu’il avait grimpé de 50 % en 2021 et de 54 % en 2022. Mais il reste effectivement à un niveau supérieur à celui de 2020. Le marché semble revenu à un niveau normal, une fois passé l’effet des aides très généreuses qui avaient poussé beaucoup de ménages à s’équiper. Mais les priorités ont changé !
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Le marché est-il durablement grippé ?
Nous estimons que les niveaux que nous avons connus en 2021 et 2022 ne reviendront pas avant la fin de la décennie, autour de 2028. L’année 2025 devrait être marquée par une légère reprise au niveau européen. Certains pays, comme l’Espagne ou les Pays-Bas, sont bien orientés. L’incertitude politique pèse en Allemagne. Concernant la France, nous n’attendons pas de reprise avant la fin de l’année prochaine. Nous estimons que la croissance reviendra véritablement en 2026.
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La hausse des prix de l’électricité joue-t-elle un rôle ?
Bien sûr, elle renchérit le coût d’utilisation. Le rapport entre le gaz et l’électricité est plutôt en faveur du gaz !
Faut-il travailler la question des prix pour rendre la PAC plus attractive ?
Les fabricants doivent basculer vers de nouveaux fluides, ce qui pousse plutôt les prix à la hausse. Mais on risque d’assister dans le même temps à un déstockage des PAC au R410A, voire au R32, avec peut-être à la clé des prix en baisse sur ces appareils qui devront bientôt sortir du marché.
Un mot de la PAC air-air. Ce marché est-il mieux orienté ?
Le monosplit, très saisonnier, connaît des baisses importantes. Mais le multisplit comme appareil de chauffage se porte plutôt bien, en Europe du Sud mais aussi en France, et même dans des pays nordiques comme la Norvège, où il vient en remplacement du chauffage électrique, dans un contexte d’électricité peu coûteuse.