Fervents défenseurs de la rénovation performante en un minimum de gestes, les collaborateurs du dispositif Dorémi Rénovation sont en manque de bras pour palier la forte demande des particuliers. Le réseau est déjà implanté sur une soixantaine de territoires français et compte parmi ses troupes plusieurs artisans, dont des chauffagistes et ventilistes, mais le nombre n'est pas suffisant.
L'objectif de Dorémi serait d'ici la fin d'année d'atteindre 125 groupements d'artisans partout en France. Pour convertir un plus grand nombre aux bienfaits de la rénovation énergétique performante, Dorémi propose des formations aux installateurs pour qu'ils apprivoisent le mode de fonctionnement du dispositif, à savoir concevoir un chantier de rénovation énergétique dans sa globalité et travailler en équipe avec les professionnels de l'isolation, des menuiseries et autres postes de travaux. Dorémi met également à disposition des outils facilitant le dimensionnement et autres points critiques tels que le financement des chantiers.
Si les chantiers Dorémi peuvent être vus par les artisans comme la cerise sur le gâteau, ils sont également une manière de se valoriser professionnellement et d'éduquer par la suite les clients d'autres chantiers à l'intérêt de la rénovation énergétique performante. " C'est très important que le chauffagiste soit en cohérence avec l’ensemble du groupement, explique Arthur Gauvin, référent technique et pédagogique au sein de Dorémi. Les besoins en chauffage ne seront pas les mêmes s'il y a eu une isolation extérieure ou intérieure, si la ventilation double flux a été préférée à la simple flux. Les puissances sont d'ailleurs extrêmement réduites dans les rénovations performantes. Il faut pouvoir bien dimensionner le chauffage en conséquence, voire rechercher des produits sans réel besoin de chauffage. "
D'ici plusieurs années, Dorémi espère voir fleurir des milliers de groupements d'artisans pour mener à bien des rénovations énergétiques performantes. " Pas celles proposées actuellement par le gouvernement dans la loi Climat et Résilience, que nous trouvons peu ambitieuses, mais bien pour amener les logements individuels vers les classes A et B " conclut Vincent Legrand, directeur de Dorémi.