Parce que le secteur de la rénovation énergétique est un marché prospère, la direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes (DGCCRF) a étudié avec attention les pratiques sur le terrain l'année dernière et le constat est assez édifiant. Sur 693 établissements répartis dans 58 départements représentant 13 régions, 49 % ont des " pratiques irrégulières ", soit près d'une entreprise sur deux épinglée.
Le label RGE mis à mal
Autre résultat saisissant de ces contrôles, 74 % de ces entreprises étaient labellisées RGE. Selon la DGCCRF, les infractions et manquements relevés relèvent pour la plupart du non-respect de droit de rétractation, de manquements à l'information sur les conditions particulières de vente ou encore de l'usage de pratiques commerciales trompeuses, voire agressives. " Certains professionnels abusent le consommateur de la prise de contact à la conclusion du contrat, et vont parfois jusqu'à imposer la réalisation de travaux en raison de prétendus programmes publics, audits énergétiques gratuits, d'homologations, de commissions 'officielles', qui sont en réalité inexistants " explique-t-on dans le bilan annuel des contrôles effectués par la DGCCRF.
4,2 M€ d'amendes pour démarchage téléphonique
Dans le rapport annuel des activités de la DGCCRF, on apprend également que le non-respect de l'interdiction de démarchage téléphonique dans le secteur du bâtiment a conduit à la sanction de 108 entreprises pour pratiques abusives, tous secteurs confondus, et pour un montant total de 4,2 millions d'euros d'amendes, dont 366 000 € pour une seule et même entreprise du Gard dans la rénovation énergétique.