Alors que la consultation publique des projets d'arrêtés sur le diagnostic performance énergie (DPE) a pris fin le 15 mars, l'association Coénove a tenu à dresser les bons et les mauvais points de cette réforme.
Si la filière gaz salue le maintien de l'énergie primaire comme indicateur de performance énergétique des logements ainsi que l'ajout d'une échelle carbone dans la nouvelle définition du DPE, Coénove milite pour le maintien des actuels seuils sur l'étiquette énergie. " Rien ne vient justifier le fait de relâcher la pression sur les exigences énergétiques, sauf à vouloir favoriser l'électricité " explique l'association.
Autre recommandation de Coénove, que les seuils proposés pour l'échelle carbone soient portés à 18 kgCO2/m2.an entre la classe B et C et qu'une clause de revoyure de ces seuils carbone soit intégrée " pour tenir compte de la montée en puissance du gaz renouvelable. "
L'association juge également " inacceptables " les valeurs retenues pour le PEF et le contenu carbone de l'électricité. " Elles favorisent une nouvelle fois artificiellement les logements chauffés à l'électricité sans qu'ils aient fait l'objet de travaux de rénovation, critique Coénove. Pour définir un PEF adapté aux travaux ayant un impact sur le futur mix électrique il faut s'appuyer sur la norme NF EN 17423 ou à défaut conserver le PEF à 2,58 et prévoir une clause de revoyure pour tenir compte de la montée en puissance des énergies renouvelables dans le mix électrique français. "
Coénove espère aussi que la PAC hybride gagne ses lettres de noblesse en figurant dans la liste des équipements EnR et que l'isolation soit la première étape de rénovation lors de la pose d'une PAC ou d'un poêle à bois.
Le gouvernement doit encore étudier les différentes remarques suite à la consultation publique des arrêtés. L'application du nouveau DPE est quant à elle prévue au 1er juillet 2021.