La rénovation des bâtiments couplée au développement des solutions de chauffage électrique efficaces est une solution pertinente pour réduire les émissions et atteindre la neutralité carbone. C'est l'Ademe et RTE qui le disent. Les deux institutions ont mené une étude conjointe pendant deux ans pour évaluer les impacts, sur les émissions de CO2, sur le système électrique et la sécurité d’approvisionnement, ainsi que sur le bilan économique, de la stratégie nationale bas carbone à horizon 2035, soit à mi-chemin.
L'étude révèle notamment que sur le plan du système électrique, le développement du chauffage électrique par des solutions efficaces comme les pompes à chaleur n’entraîne pas d’impact significatif à l’horizon 2035 (consommation annuelle moyenne et pointe stables ou en légère baisse). Sur le plan économique, l'étude confirme également que prioriser les efforts de rénovation vers les logements les plus énergivores, les passoires thermiques, présente un fort intérêt.
Pour Arnaud Leroy, président de l'Ademe, cette étude " met en évidence que les trois leviers de la décarbonation du bâtiment - isolation, électrification et développement des énergies renouvelables (bois, biométhane, réseau de chaleur) - permettent chacun d’atteindre environ 30 % de la trajectoire CO2. Elle renforce l’absolue nécessité d’empêcher le déploiement des radiateurs à effet joule et d’accélérer, dans la durée, le nombre et la performance des rénovations du bâtiment, qui permettent de conjuguer les objectifs climatiques, l’amélioration du confort des logements et la lutte contre la précarité énergétique. "