Alors que Qualit'EnR dressait il y a quelques jours le portrait de l'éco-délinquant, affirmant qu'en 2021 seulement 1 % des entreprises qualifiées étaient concernées par une réclamation, la solution pourrait être justement d'inciter plus fortement les artisans à devenir RGE. Mais pour se faire, encore faut-il que l'accès au dispositif ne soit pas un frein à son émancipation. C'est dans ce sens que la Capeb a demandé à la Première ministre de simplifier la délivrance du label RGE.
Dans une lettre ouverte à Elisabeth Borne, le président de la confédération des artisans Jean-Christophe Repon a estimé que la simplification du dispositif RGE était indispensable pour augmenter le nombre d'entreprises qualifiées et participer à la massification des rénovations énergétiques. Le patron des artisans évoque notamment la nécessité de faire connaître le dispositif RGE chantier par chantier qui permet aux artisans non qualifiés de se familiariser avec le label petit à petit, au rythme de ses interventions.
L'organisation professionnelle attend également du gouvernement une unification des contrôles liés aux CEE et au RGE, à savoir un contrôle véritablement aléatoire sur la base de tous les chantiers de rénovation énergétique effectués par l'entreprise contrôlée. La Capeb souhaite également imposer un référent RGE par tranche de dix salariés pour éviter un déséquilibre entre les TPE et les entreprises plus structurées.